En 2011,Hernan Ruz, un chilien de passage à Shawinigan et que nous avions engagé pour l’année à titre de coordonnateur pour les Visites guidées de l’église avait trouvé un slogan rassembleur pour le volet culturel de la ville. « Shawinigan: Porteur de culture ».
En référence à l’histoire de Shawinigan dont le nom en amérindien fait référence à « Portage sur la crête » il avait imaginé ce slogan.
Aujourd’hui, je le reprends et le remets en lumière avec la situation vertigineuse qui nous interpelle en rapport avec l’aspect financier de la paroisse Sainte Marguerite d’Youville dont l’église St-Pierre représente une communauté de proximité.
Devant la brièveté de l’échéance qui pèse sur la décision de se départir de cette magnifique église, je veux ici lancer un cri ou je dirais une prière d’espoir en demandant aux marguilliers de reporter d’une année leur décision catastrophique.
Nous avons besoin d’un peu de temps pour laisser poindre des lueurs d’espérance. Nous avons besoin de « porteurs » pour aller plus loin.
La St-Maurice, notre chemin d’eau, a toujours permis aux chercheurs d’espoir de trouver une solution pour aller plus loin.
*(C’est en jasant avec un visionnaire que des étincelles ont émergé dans ma tête pour allumer cette lumière d’espoir.)
Voici des exemples que je reconnais à travers notre histoire.
– 1651, La Rivière est un chemin commercial pour les autochtones qui descendent vers Trois-Rivières pour la traite des fourrures.
– C’est également le chemin d’eau que prendrons les Jésuites (Père Jacques Buteux) pour aller évangéliser les tribus du nord.
– La rivière, durant cette période, permettra la descente de billes de bois pour le bois d’oeuvre et pour l’exportation, et ensuite pour nourrir les moulins à papier de Trois-Rivières, Grand’Mère et Shawinigan et La Tuque.
– En 1857, Charles-Édouard Turcotte construira une immense Hôtel sur le site des Chutes de Shawinigan. Première vision touristique. (Malheureusement son projet final ne verra pas le jour)
– 1900. Au tournant du siècle des investisseurs harnacheront les chutes pour créer la Shawinigan Water & Power et planifier la nouvelle ville de l’électricité de Shawinigan.
– L’électricité et la rivière seront le support de l’émergence d’une ville industrielle qui fera sa marque à travers le Canada pendant plusieurs décennies.
Après le déclin de l’hydro-électricité au profit de la petro-chimie, ce sera la relance.
– Via notre histoire industrielle sera créé le Centre d’Interprétation de l’Industrie.
– Le tourisme deviendra une nouvelle porte d’accueil.
– Sous l’instigation persévérante de Robert Trudel, celui-ci va récupérer un symbole du transport d’électricité et élever une immense tour : « La cité de l’Énergie » qui est devenue un phare pour attirer les visiteurs de partout.
– Espace Shawinigan, un bâtiment de l’ancienne usine Alcan deviendra une superbe salle d’exposition.
– Le maire Michel Angers redonnera un dynamisme nouveau pour l’ancienne Wabasso avec le Centre d’ Entrepreneuriat Alphonse-Desjardins.
– L’Assembly Hall du secteur Grand’Mère sera converti en Maison de la Culture Francis-Brisson.
– Nouvelle orientation pour l’usine Laurentide de Grand’Mère.
– Une future marina en amont du barrage de Grand’Mère ouvrira une voie de navigation de plaisance jusqu’à La Tuque.
– La création de la grande ville de Shawinigan en 2002, avec la fusion des 7 municipalités, n’a pas fini de trouver de chercher et de trouver des avenues nouvelles.
– Le SANA accueille très bien les nouveaux arrivants.
– CNETT, SIM, Digihub, CGI, etc. contribuent à l’émergence de nouvelles technologies.
– ETC.
Avec toutes ces exemples « porteuses » de réalisations et d’espoir, je ne peux pas croire qu’avec un peu de temps nous trouvions des façons de conserver le trésor que représente l’église St-Pierre de par son architecture, sa décoration et son histoire, en le mettant en valeur et en l’intégrant dans une nouvelle vocation culturelle, touristique et historique.
On dit souvent pour des projets semblable….que la population doit faire sa part en montrant son implication. Mon idée pour ajouter une année de sursis est la suivante : Je crois bien que dans la population de Shawinigan qui, comme moi, espère une pérennité pour ce bijou sur la colline….je suis certain qu’ au moins 400 personnes accepteraient de verser 100.$ chacun pour couvrir les frais majeurs d’environ 40,000. $ pour le chauffage, l’électricité, les assurances, etc qui sont nécessaire annuellement pour la maintenir ouverte.
Et, durant cette période je suis certains que d’autres « porteurs de projets » soumettront des avenues d’une possible continuité avec des subventions qui accompagneraient le projet le plus rassembleur.
* Je veux débuter cette collecte en effectuant moi-même le premier don de 100.$ pour lancer cette campagne.
Merci à tous ceux qui veulent s’ouvrir à cette éventualité.
André-Jean Bordeleau, comité du Patrimoine St-Pierre.