Éloge de la l e n t e u r .
Il fait l’été
Il fait beau
Il fait chaud
Il faut en profiter
Pourquoi pas y aller
l e n t e m e n t
Pour étirer
Ces beaux moments
En descendant la côte
Je freine,je ralentis
Presque assoupi
Une entre-côte
Dans la paresseuse vocalise
Du ouaouaron
Le chant du carouge s’enlise
Comme au soleil chaton
Un vent du sud tiède
Me force, me retient
Pour mon bien
Quel bon remède!
Le foin coupé s’étire au soleil
Son parfum se marie
Avec pétales de pivoines épanouies
Pour y couler son miel
Marguerites en valse lente
Traîne le roucoulement
D’un ruisseau qui glisse mollement
Dans la vallée douce-pente
Aux rayons chaleureux
D’un soleil flâneur
S’allongent en sillons harmonieux
Le maïs rieur
Comme gare en attente
Le bois sèche en chaleur latente
Pour allumer foyer tendre
Durant hiver de décembre
Pour finir la côte à Grondin
M’invite aux câlins
D’un vélo non-anodin
Qui sans aucun chagrin
Kilowatts en main
Me pousse l’arrière-train
En arrivant une bonne bière
En gosier frétille
Suave comme une prière
Mijote en camomille
Et en arrière cour
Petit feu jaseur
Étire la noirceur
De cette fin de jour
En longs détours
ajb 25-06-2016