La vie en communauté est agréable lorsqu’on a des services à proximité. Dans mon enfance et encore aujourd’hui, j’apprécie grandement le fait d’avoir accès à différents services qui me facilitent la vie.

Épicerie, boucherie, bijouterie,caisses pop, restaurant, pharmacie, etc. sont une grande richesse de proximité. À l’occasion, sans que cela soit la rue principale, des lieux de services s’installent: une couturière, un salon de coiffure, un menuisier, un garagiste de fond de cour, cours de musique, session de yoga, cours d’anglais, etc. Dans le dernier numéro de L’Actualité, 15 avril 2013, dans une entrevue avec de Dr Robert Jackson p.18, je cite : « Il faut agir sur les milieux de vie. On peut repenser les villes, instaurer un zonage qui permet l’éclosion de commerces de quartier. Nous devrions construire les villes comme il y a 100 ans, avec des quartiers denses,conçus pour les gens. »

Dernièrement, dans mon quartier, des gens sont montés aux barricades contre  un service anti-douleurs qui désirait changer de place dans le même secteur…je veux parler ici de la clinique d’acupuncture de Mme Sylvie Doucet. Pour faire un jeu de mots, elle a été « piquée au vif ! ». Supposément, elle dérangerait encore plus si elle s’installait dans l’ancienne maison du petit chinois Kenneth Fong qui y est demeuré une bonne partie de sa vie… et jusqu’à 93 ans, sans vraiment faire de bruit ou déranger le voisinage. Peut-être Madame Doucet espérait-elle capter les vibrations de ce petit bonhomme d’origine asiatique dont émanait une énergie calme et tranquille ?  À voir ce qui se passe  sur son terrain depuis sa mort…il doit se retourner dans sa tombe ! Je garde un bon souvenir de ce petit homme discret et pas dérangeant.

Petits commerces et bon voisinage doivent faire cohabitation. Et, la ville dans tout ça ? C’est sûr, qu’il y a des espaces commerciaux et des quartiers résidentiels où l’on peut bénéficier des caractéristiques spécifiques rattachées à l’un ou à l’autre des intentions soient le service commercial ou le bien-être du secteur résidentiel. Revient à la ville de bien gérer tout cela.  Ici, dans mon secteur, la ville après un registre gagné par les plaignants, décide d’aller en référendum pour rendre la décision encore plus démocratique et, je dirais même conviviale à cause d’un partage 50-50 qui semble faire état de l’analyse. Mais, il est étrange que le territoire et les permis ne soient pas mieux contrôler et gérer par la ville.À cause de l’histoire, on pourrait dire: « Ici, c’est respect des droit acquis », pas plus. Il y a des secteurs commerciaux pour les nouveaux commerces. Point à la ligne. Mais, dans le cas litigieux,  en procédant au référendum la ville semble vouloir faire passer leur manque de gestion sur le dos des citoyens du quartier. Dans le cas présent, j’imagine que Mme Doucet  avait demandé des autorisations de déplacement de son service, car mentionne-t-elle,  une somme de  175,000. $ est déjà investi dans sa re-localisation.

Vue la situation, ma position serait de permettre à Mme Doucet  d’accéder à ses nouveaux aménagements sinon que la ville rembourse les dépenses occasionnées à Mme Doucet.  Je ne crois pas que le secteur soit envahi et que les dérangements rendent les gens stressés. Si, l’on continue à toujours faire monter le taux d’intolérance, il va falloir racheter les campagnes et s’installer avec la faune et la flore en essayant de ne pas trop les envahir elles aussi ! Présentement, pour bien des services, il faut faire de la salle d’attente et de triage, il faut se déplacer dans les grands centres d’achats, il faut aller à des kilomètres de chez soi.

J’aime mieux pratiquer la tolérance et m’accommoder joyeusement de petits commerces de voisinage que de devenir marabout, bourru, grincheux et geignard. 

J’invite donc tous les gens qui pourront signer le référendum de penser à tout cela avant de prendre leur décision. Et, je souhaite bonne chance à Mme Doucet.

Et, en fin de compte, du fait d’une mauvaise gestion, une somme de plus de 30,000. $ grugera encore le budget municipal. Gestion difficile à suivre. Je ne comprends pas qu’une consultation populaire de quelques centaines de personnes puissent coûter aussi cher !!!  

 

* Patrimoine St-Pierre, la Tablée populaire ou d’autres organismes auraient certainement appréciés recevoir ce montant.