Comme une semence dans des terres éloignées et inconnues. De l’autre côté de l’Atlantique. Graine européenne française. 150 ans à prendre racine dans les saisons à défricher le vent, le froid, la terre pour s’installer avec ou sans aide de la Mère Patrie. Et, arrive 100 autres années à se faire déraciner par les nouveaux conquérants. À se battre pour son territoire, sa langue, sa religion, sa justice, son identité. Aller jusqu’à la révolte et se faire rabaisser par un rapport « Durham » et, se faire unir dans un faux mariage, avec l’Union du Haut et du Bas Canada. Et, arrive la grande subversion ou comment isoler le poisson « d’un océan à l’autre » avec la Confédération de 1867. Et, aux stratèges britanniques de trouver toutes les façons d’infiltrer cette force qui ne veut pas mourir mais, et qui lentement se fera leurrer par un des leurs qui devient Premier ministre avec plein de petits supporteurs prêts à renier l’histoire pour quelques honneurs de façades.

           Mais l’émergence d’une âme étouffée et toujours vivante se trace une voie et une voix avec des leaders qui regroupent les forces autour des partis indépendantistes, qui, à Québec et Ottawa, crient notre différence et notre volonté à vouloir se gouverner. Cette fois, une Révolution « tranquille » avec des politiciens avec des visions précaires et limitées allait contribuer à nous libérer de ce qu’on appelait « la grande noirceur ». Cette libération a mis fin aux belles grandes familles québécoises qui garantissaient l’avenir du peuple avec les nombreux enfants. Les investisseurs étrangers de continuer à exploiter nos forêts, nos industries et nous mêmes pour apporter supposément la prospérité par les salaires, la consommation et l’endettement. Deux mirages envahisseurs.

 Par deux fois (1982 et 1995), nous parvenions presque à regrouper toutes nos forces vives et passives.

Encore ici, le goût du pouvoir, donne l’ambition à plusieurs de former des partis qui divisent les options avec des nuances qui éloignent l’unité nécessaire.

Et, un nouveau poison, le multiculturalisme se répand sur nous à partir d’Ottawa pour encore une fois trouver une façon de nous assimiler, de nous enlever notre âme. Plus d’enfants pour assurer la relève, l’immigration contrôlée par Ottawa. Portes ouvertes sur le monde ave la croissance multiculturelle qui, avec nos accommodements, allait contribuer à l’application de la technique stratégique du « diviser pour mieux régner ». Et, les penseurs philosophes…, les chroniqueurs de tout acabit, et les propos des belles-mères qui sèment toujours le doute pour maintenir et alimenter notre incapacité à prendre une décision comme peuple.

2013. Le dépôt d’une charte pour assurer notre identité diminuée est présenté par le Parti Québécois. Une bonne fois, ou une bonne foi, allons nous cesser de mourir à nous mêmes pour  enfin «  DEVENIR. » et assurer notre identité et notre continuité.

Sinon, ce sera le modèle de la lointaine Louisiane qui sera la suite et la fin de cette histoire d’un peuple « français » en Amérique du nord.

* Il y un couplet dans le Minuit chrétien qui chante : « Peuple à genoux » …. Comme nous l’avons été souvent.

Mais il y en a un autre qui, lui, nous incite à se lever : « Peuple DEBOUT » … Malheureusement, il n’y a plus grand monde à la Messe de Minuit !

Il est minuit moins cinq !

 

3 octobre 2013.